Histoire

L’Étude généalogique Pérotin est la plus ancienne étude de généalogie successorale de province. Elle est la seule à avoir été transmise de père en fils pendant quatre générations.

1899-1914 : Amédée Pérotin

Amédée Pérotin

Amédée Pérotin était notaire à Aunac en Charente à la fin du xıxe siècle. Il fonde en 1899 une étude de généalogie successorale à Bordeaux, cours de l’Intendance. En 1911, il déménage son étude au numéro 29 des allées de Tourny, dans les bureaux qu’elle occupe encore aujourd’hui. Amédée Pérotin développe son activité jusqu’à son décès, le 21 août 1914.

À cette époque, les recherches de cousins s’étendent jusqu’au 12e degré et les mentions de mariage commencent seulement à figurer sur les actes de naissance. Les droits de succession en ligne directe s’élèvent à 1 % de l’actif immobilier.

1919-1947 : René Pérotin

René Pérotin

René Pérotin était docteur en droit. C’est seulement après sa démobilisation qu’il reprend l’étude de son père. Il y consacre toute sa vie professionnelle, de 1919 à sa mort en 1947. Marcel Lamagnère, qu’il rencontre aux « Coqs rouges » (association sportive et culturelle bordelaise), a été son collaborateur à partir des années 1930.

Entre les deux guerres, la comptabilité est naissante. Les virements et les chèques sont peu utilisés. Ainsi, quand René Pérotin se rend à Londres pour régler sa part à une vieille domestique héritière qui vit sous les toits, il lui remet un lot de pièces d’or. Mais il a bien du mal a lui expliquer que ses honoraires ont déjà été déduits, et qu’il ne peut accepter qu’elle s’obstine à remplir les poches de son gilet de pièces prélevées sur ce petit trésor…

1947-1989 : Jacques Pérotin

Jacques Pérotin

Jacques Pérotin était également docteur en droit, mais il se destinait plutôt à l’enseignement. Le décès de son père, peu de temps après la Libération, le conduit à reprendre l’étude soudainement, avec l’aide de Marcel Lamagnère qui demeure son fidèle collaborateur et ami jusqu’à la fin de sa vie, en 1981.

Jacques Pérotin appréciait tout particulièrement les recherches et les relations avec les héritiers, à une époque ou il était courant de se rendre au domicile des héritiers pour leur faire signer les contrats de révélation. Jacques Pérotin se rend un jour chez une héritière que l’on disait « un peu dérangée ». Lui la trouve pourtant tout à fait sensée, et elle signe volontiers le contrat lui révélant ses droits sur la succession d’un cousin éloigné. Au moment de la quitter, il lui tend la main, mais elle se montre déterminée à conserver la sienne le long de son corps.
— On ne vous a pas dit, Monsieur ?
— Qu’est-ce qu’on ne m’a pas dit ?
— Que j’avais la lèpre… 
Une lèpre imaginaire, naturellement.

Jacques Pérotin cède la direction de l’étude à son fils, Benoît Pérotin, en 1989, mais il continue jusqu’à son décès en 1993 à se rendre à l’étude chaque jour, en se consacrant aux recherches les plus délicates et à la formation des nouveaux collaborateurs, comme Pascal Allafort.

Depuis 1989 : Benoît Pérotin

Benoît Pérotin

Benoît Pérotin s’initie aux recherches généalogiques avec son père dès 1973, l’année de sa maîtrise de droit privé. Il hésite cependant sur l’orientation de sa carrière et se consacre essentiellement, pendant plusieurs années encore, à ses études de droit : DEA de droit privé, avec les professeurs Hauser et Derrupé, puis DEA de droit fiscal avec le professeur Lamarque. Son mémoire de recherche porte sur l’évolution des droits de succession. Benoît Pérotin se lance alors pleinement dans la recherche d’héritiers aux côtés de son père. Il prend la direction de l’étude en 1989.

Particulièrement sensible aux questions de déontologie, essentielles en généalogie successorale, Benoît Pérotin s’implique très tôt dans les activités de la Chambre des généalogistes successoraux de France. Il est élu secrétaire-trésorier en 1986, sous la présidence de Maurice Coutot, puis il en devient le président, élu à l’unanimité de 1992 à 2002. Il préside ensuite la commission de déontologie de 2002 à 2008. Benoît Pérotin est encore aujourd’hui membre du conseil d’administration de la Chambre. Il participe également à la commission communication.